Guerre en Ukraine : l’inquiétude des associations d’échanges culturels

Alors que la Russie a entamé une invasion de l’Ukraine ce jeudi matin, l’inquiétude est forte pour les associations d’échanges culturels France-Ukraine.

Guerre en Ukraine : l'inquiétude des associations d'échanges culturels
Ralf Roletschek, GFDL 1.2 , via Wikimedia Commons • La Place de l’Indépendance à Kiev

Une guerre a débuté sur le continent européen. Aux environs de 4H ce jeudi matin, heure française, l’armée russe a procédé à de nombreuses frappes aériennes. Des missiles se sont abattus à travers tout le pays. À Kiev, la capitale, mais également dans l’est à Karkhiv, à Odessa dans le sud, jusqu’à Lviv et Lust, dans l’ouest, entre autres. 

Des incursions d’infanterie et de blindés ont également été rapportées dans le nord et l’est du pays, via les frontières russes et bélarusses, mais aussi depuis le sud, depuis la Crimée, annexée par Moscou en 2014, après les évènements pro-européens du Maïdan. 

Si les dirigeants mondiaux ont dans un premier temps été sonnés de cette déclaration de guerre proclamée par le président russe Vladimir Poutine, dans notre région aussi c’est l’inquiétude et la sidération qui prédomine, notamment pour les associations d’échanges culturels entre la France et l’Ukraine. 

On en compte plusieurs chez nous, il y en avait aussi en Haute-Marne, dissoute il y a quelques mois à cause des difficultés liées au Covid, l’association Tchernobyl 52. Chaque été, pendant de nombreuses années, elle accueillait des enfants ukrainiens pendant quelques semaines, en leur offrant des « vacances sanitaires ». 

Michel Dampeyroux, son ancien secrétaire, ressent surtout de la tristesse ce jeudi, aux vues des images diffusées en boucle à la télévision, des colonnes de chars et des explosions. Lui est resté scotché, les yeux rivés sur son téléphone au réveil.  « Triste, surtout. Parce que, ce sont des gens qui sont très gentils, qui ne cherchent de noises à personne.On cherche tous les prétextes, je pense que Vladimir Poutine cherche tous les prétextes, mais c’est triste, parce que c’est un peuple qui commençait à émerger, avec l’Europe, qui commençait à sortir de son marasme, et là, ça va être le chaos et le pays va replonger dans ce qu’il a connu autrefois » dit M. Dampeyroux.

Avec son épouse, pendant près d’une dizaine d’années, ils ont accueilli chaque été un jeune ukrainien, Andriy, âgé aujourd’hui de 17 ans et qui vit à quelques dizaines de kilomètres de Kiev, pour suivre ses études. Forcément, Michel Dampeyroux s’inquiète pour lui et sa famille, dont il va essayer d’avoir des nouvelles au plus vite, alors que des dizaines de milliers d’habitants essaient de fuir la capitale ukrainienne.

« Bien sûr, on va essayer, je ne dis pas ce soir, mais peut-être ce week-end, d’essayer de joindre « notre petit gamin » comme on l’appelle, parce que c’est toujours « notre petit gamin ». Vous savez quand on l’a pendant un mois depuis des années, c’est vrai que ça vous marque. Surtout que c’est un enfant qui était adorable. Mais c’est vrai que c’est triste, on est sous le choc, on y croyait pas vraiment« .

Michel Dampeyroux, ancien secrétaire d’une association d’échange, Tchernobyl 52